Les membres du Conseil départemental du Nord de l’Ordre des médecins, tiennent à dire qu’ils soutiennent les étudiants en médecine, externes et internes, ainsi que les médecins dans leur combat contre la loi Garot.
Le système de santé français est à bout de souffle et ni les médecins ni les étudiants ne sont responsables de ce marasme. Tenter de faire croire aux patients, en quête d’offre de soins, que réguler de façon administrative les installations des jeunes médecins, restreindre le droit de remplacement, faire disparaitre le médecin traitant ou rétablir l’obligation des gardes alors même que la permanence des soins ambulatoires fonctionne, seraient des remèdes efficaces est un mensonge.
L’Ordre est prêt à travailler et travaille déjà avec les pouvoirs publics à trouver des solutions constructives à ce déficit, sans en passer par la coercition dont n’ont pas besoin nos étudiants ni nos jeunes confrères.
De nombreux chantiers sont à ouvrir et débuter cette nécessaire refondation par toujours plus de contraintes serait un très mauvais signal adressé à une corporation épuisée par :
La complexité de l’accès aux études médicales ;
Les difficultés des études responsables du suicide d’un interne tous les dix-huit jours ;
Les transferts de compétences, chèrement acquises, vers d’autres professions ;
La surcharge administrative de l’exercice médical ;
Le manque de respect de plus en plus de patients (rendez-vous non honorés, agressions…) ;
Le volume d’heures de travail nécessaire pour pallier la faiblesse des honoraires et au volume des charges ;
Le tableau du Conseil départemental du Nord de l’Ordre des médecins n’a jamais compté autant de médecins et ceux-ci ne demandent qu’à travailler, pourvu que le métier qu’ils ont appris retrouve son attractivité et redevienne une vocation.
Conseil départemental du Nord de l’Ordre des médecins